Sport et kinésithérapie
De nombreuses douleurs au genou sont attribuables au syndrome fémoro-patellaire, qui se caractérise par une douleur profonde dans l’articulation. Quelle est la définition du syndrome fémoro-patellaire ? Quels en sont les symptômes, et pourquoi le running est-il conseillé ?
Le syndrome fémoro-patellaire, aussi appelé syndrome rotulien, désigne un ensemble de symptômes correspondant à la souffrance de la rotule (ou patella) dans son articulation avec le fémur. Cette affection du genou se caractérise par des douleurs, blocages et autres signes de souffrance de la rotule, touchant généralement les deux genoux.
Ce syndrome est parmi les causes les plus fréquentes de douleur antérieure genou chez l’adulte et l’adolescent. Les jeunes sportifs amateurs et les femmes semblent particulièrement à risque. Les causes exactes de la pathologie sont encore mal comprises; en effet, le syndrome rotulien est souvent multifactoriel, ce qui complexifie sa prise en charge médicale. Parmi les principaux facteurs favorisant le SFP, on peut mentionner la posture, une faiblesse musculaire de la jambe, une biomécanique anormale lors de la marche, ou encore un alignement anormal de l’articulation fémoro patellaire.
Bien que généralement bénignes, les douleurs rotuliennes sont handicapantes au quotidien, et dans la pratique sportive, et peuvent évoluer vers une arthrose du genou. D’où l’importance de la prévention et de la prise en charge adéquate du syndrome rotulien.
Le principal symptôme du syndrome fémoro-patellaire est une douleur localisée à l’avant du genou, généralement autour de la rotule. Cette douleur peut aussi être déclenchée par la palpation de la zone, ainsi que par des gestes et mouvements entraînant une hyperpression du genou: descente d’escaliers, position assise ou accroupie prolongée, squats. En règle générale, l’amplitude articulaire n’est pas impactée par le SFP.
Les autres symptômes relèvent de ce que l’on appelle l’instabilité subjective de la rotule. Cette instabilité se manifeste par des ressauts, des bruits articulaires ou encore des pseudoblocages de la rotule.
Le SFP se ressent donc non seulement dans les activités sportives, mais aussi dans la vie de tous les jours. En particulier, la difficulté à rester assis longtemps sans douleur peut interférer avec la conduite et les professions de bureau.
Contrairement à une idée reçue, les personnes atteintes d’un syndrome fémoro-patellaire ont tout intérêt à conserver une activité physique régulière, en particulier le running. Bien sûr, la technique de course et l’intensité des entraînements doivent être rigoureusement surveillés, pour que la course à pied reste un plaisir et une source de bienfaits.
Une étude publiée en 2010 a mis en évidence une meilleure santé des cartilages du genou chez les coureurs expérimentés, par rapport aux sujets sédentaires. D’autres études semblent indiquer la capacité du cartilage fémoro tibial à s’adapter au stress de compression lié à de la course à pied, grâce à la pratique d’une activité physique régulière. Tous ces éléments montrent qu’une pratique modérée de la course à pied est bénéfique pour le genou, ce qui peut contribuer à la diminution des symptômes du SFP et prévenir l’usure du cartilage.
Ainsi, l’idée reçue selon laquelle la course à pied est mauvaise pour les genoux n’est que partiellement vraie. Les bienfaits du running sur la santé générale et sur la santé articulaire en particulier sont plus importants que les risques de blessure; à condition d’élaborer un programme d’entraînement adapté, prenant en compte les faiblesses et antécédents du patient.
En cas de SFP supposé ou avéré, la meilleure chose à faire pour continuer le running dans de bonnes conditions est d’être accompagné par un kinésithérapeute du sport. En effet, les études scientifiques s’accordent sur le fait que la kinésithérapie constitue l’aspect essentiel du traitement de ce syndrome douloureux.
La rééducation du syndrome rotulien en kinésithérapie repose sur le renforcement des muscles du membre inférieur, en particulier le quadriceps, ainsi que les abducteurs et rotateurs externes de la hanche. Des étirements des chaînes musculaires du membre inférieur peuvent aussi être bénéfiques, lorsque le raccourcissement de ces muscles est impliqué dans les douleurs. Le gainage, la mobilisation de la rotule et la proprioception des membres inférieurs font également partie de la rééducation du SFP. Si besoin, une bande de kinésio-taping peut être appliquée. Enfin, des études ont montré l’intérêt d’un réentraînement à la course à pied comme option de traitement du SFP. En effet, la correction de la technique de course permet de diminuer la charge appliquée sur les structures en cause dans la survenue du syndrome.
La plupart des sportifs confient leur rééducation à un kinésithérapeute du sport, spécialiste de la traumatologie du sport et de l’optimisation des performances. En effet, ce professionnel de santé est l’expert des douleurs et pathologies liées au sport, comme le syndrome rotulien. Il accompagne les athlètes de tous niveaux tout au long de la rééducation des blessures, mais aussi en amont pour la prévention.
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