Onde de choc
Le traitement par ondes de choc (en anglais SWT pour Shockwave Therapy) est une thérapie qui utilise des ondes acoustiques extracorporelles à haute intensité pour soigner diverses pathologies musculo-squelettiques. Ce traitement a été introduit dans les années 1980, pour le traitement des lithiases rénales. Il est aujourd’hui surtout utilisé pour soigner les tendinopathies (tendinites).
Concrètement, la thérapie par ondes de choc consiste à diriger des ondes de choc radiales sur la zone douloureuse, grâce à un appareil muni d’une tête de traitement. C’est une méthode non-invasive ; les impulsions, dont la fréquence et la pression sont variables, agissent en sous-cutané. Le réglage de la fréquence des chocs, de leur nombre et de leur intensité se fait en fonction de l’avancement du traitement, et de la tolérance du patient.
Le principe est le suivant : les chocs correspondent à une augmentation quasi instantanée de la pression, suivie rapidement d’une pression négative. Cette alternance répétée provoque des micro-lésions des tissus, entraînant une régénération qui démarre immédiatement. Les ondes de choc ont aussi de nombreux autres bienfaits pertinents pour la cicatrisation.
L’action de la thérapie par ondes de choc sur la zone lésée est à la fois mécanique et métabolique. Elle entraîne les effets suivants :
Les ondes de choc sont de plus en plus couramment employées en médecine du sport et kinésithérapie. En effet, ces dernières années, plusieurs études scientifiques ont prouvé leur efficacité, avec des taux de réussite allant de 75 à 80%. A cette efficacité s’ajoutent de nombreux avantages.
D’abord, cette thérapie présente peu d’effets secondaires. Ceux-ci sont généralement limités à des douleurs, irritations et ecchymoses au niveau de la zone traitée, juste après la séance. Ces désagréments sont temporaires, et peuvent être calmés par l’application de glace en fin de séance.
Ensuite, elle se présente comme une alternative viable aux traitements médicamenteux, notamment les anti-inflammatoires, qui présentent de nombreux effets secondaires. Pour le traitement des tendinites, les ondes de choc sont préférables aux infiltrations, qui donnent de très bon résultats mais fragilisent les tendons.
Aussi, la mise en oeuvre de cette technique est simple, puisqu’elle est non invasive (aucune pénétration mécanique ou chimique de la peau), et ne requiert aucune anesthésie. La thérapie par ondes de choc est un traitement ambulatoire, qui présente aussi l’avantage d’être court, et de permettre une récupération rapide.
Enfin, les ondes de choc sont particulièrement prisées des sportifs réguliers et athlètes de haut niveau. En effet, c’est un traitement qui ne nécessite pas de repos strict ; les sportifs ne sont donc pas obligés d’interrompre leurs entraînements. Sont seulement proscrits les efforts explosifs et les compétitions.
Les tendinites chroniques, qu’elles soient calcifiantes ou non, sont l’indication la plus fréquente du traitement par ondes de choc. En particulier les tendinites de l’épaule (coiffe des rotateurs), du coude (épicondylite), du poignet, la tendinite d’Achille et les tendinopathies rotuliennes.
Les ondes de choc permettent aussi de soigner d’autres troubles rencontrés en orthopédie et en médecine du sport. Notamment :
Le traitement par ondes de choc dure généralement 6 semaines, à raison d’une séance par semaine. Une première évaluation des résultats est réalisée à 4 ou 6 semaines du début du traitement.
Chaque séance commence par une évaluation clinique de la zone traitée ; le kinésithérapeute prévient du caractère inconfortable voire douloureux de l’intervention. Il paramètre ensuite l’appareil suivant trois paramètres : la pression, la fréquence, et le nombre total de frappes.
Après avoir appliqué un gel, le kiné applique la tête de traitement de l’appareil sur votre zone lésée, pendant quelques minutes.
Enfin, la séance peut se terminer par l’application de glace, pour calmer les douleurs générées par les ondes de choc.
Les ondes de choc sont contre-indiquées dans les cas suivants :
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