Sport et kinésithérapie
Les muscles sont rarement épargnés par la pratique sportive, au cours de laquelle ils peuvent subir des lésions plus ou moins graves. On connaît bien la courbature, qui est bénigne et s’estompe spontanément. Ou la crampe, plus douloureuse mais peu dangereuse. A côté de ces douleurs courantes, d’autres lésions doivent faire l’objet d’une prise en charge médicale et kinésithérapique. Quels sont les différents types de blessures musculaires ? Comment les reconnaître et les traiter ?
Toutes les blessures musculaires ne sont pas graves ! Dans un ordre croissant de sévérité, on distingue :
La crampe se définit comme la contraction involontaire et douloureuse d’un muscle. Elle se manifeste par des douleurs vives au niveau du muscle concerné, avec une contraction parfois visible. Bénigne, elle disparaît rapidement.
Plus sévère qu’une crampe, une contracture musculaire correspond à la contraction involontaire et plus ou moins durable d’un muscle ou d’un groupe de muscles. Elle apparaît souvent suite au surmenage d’un muscle, ou par un mécanisme de défense et de compensation après un traumatisme.
L’élongation correspond quant à elle à un étirement excessif du muscle. Les fibres musculaires sont allongées au-delà de leur élasticité maximale, ce qui cause de petites lésions douloureuses. Un échauffement insuffisant ou un mouvement brusque peuvent être en cause.
Aussi appelée claquage, la déchirure musculaire est une blessure importante, qui se définit par la déchirure de plusieurs fibres musculaires en faisceau. Il s’agit d’un accident sportif qui ne peut passer inaperçu, puisqu’il entraîne l’arrêt brutal de l’activité. La douleur est particulièrement vive.
Enfin, la blessure musculaire la plus grave est la rupture, ou désinsertion. Ici, le muscle est totalement rompu, suite à un accident violent qui provoque une douleur en “coup de poignard”.
Les modalités et la durée du traitement dépendent du type de blessure et de sa gravité ; seules les lésions anatomiques (élongation, claquage et rupture) nécessitent un traitement long, qui est médical, kinésithérapique, et parfois chirurgical.
Les douleurs musculaires sans lésion anatomique, c’est-à-dire les crampes, courbatures et contractures, ne nécessitent aucun traitement particulier.
La crampe fait certes très mal, mais elle passe rapidement, en quelques minutes tout au plus. Lorsqu’elle se produit, essayez de vous relâcher et de respirer profondément.
Quant à la contracture, elle met un peu plus de temps à se résorber, 5 à 10 jours en général ; pendant cette période, le muscle doit être mis au repos. L’application de chaleur, et la prise de myorelaxants, peuvent aider à réduire la tension et soulager les douleurs.
Quelle que soit la gravité de l’accident musculaire, un temps de repos doit être respecté. Il est indispensable, et dure environ :
Pour traiter une élongation, l’application de glace et le respect de la période de repos sont généralement suffisants. En cas de déchirure musculaire, là encore, la glace et le repos sont indispensables, jusqu’à ce que le muscle soit totalement guéri. La zone blessée doit aussi être compressée à l’aide d’un bandage, et surélevée ; cela va permettre de lutter contre le gonflement. Enfin, la désinsertion musculaire peut justifier un recours à la chirurgie ; mais celui-ci n’est pas systématique.
Attention : aucun massage ne doit être pratiqué sur une blessure musculaire, car cela risquerait d’aggraver les lésions.
Les séances de kinésithérapie sont vivement recommandées après une blessure musculaire, y compris en cas d’élongation. La rééducation permet une meilleure récupération. Elle limite également les risques de douleurs chroniques résiduelles, et de récidive.
Il n’est pas rare que les sportifs souffrent de douleurs ou blessures musculaires récurrentes, dans la même zone du corps (sur le même muscle). Cela signifie qu’il existe un déséquilibre, que le traitement médical seul ne permet pas de corriger. Au contraire, une rééducation bien menée permet d’identifier et traiter la cause du problème, grâce à un programme d’exercices adapté. Le rôle du kinésithérapeute est d’accompagner le sportif dans la reprise de ses activités, qui doit toujours être prudente et progressive quel que soit son niveau de pratique.
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