L’activité physique adaptée : une arme contre le diabète

Le diabète se défini par une glycémie à jeun supérieure à 1,26 gramme de sucre par litre de sang, constaté au moins 2 fois consécutivement, et/ou supérieure à 2g/L à n’importe quel moment de la journée. C’est une maladie qui s’ignore car de nombreux diabètes sont découvert tardivement. Cette maladie entraîne des complications rénales, ophtalmologiques, neurologiques et des atteintes des pieds.

85% des malades sont atteint du diabète de type 2, c’est à dire le diabète non insulino-dépendant.

L’activité physique adaptée permet de prévenir l’apparition du diabète mais aussi de le combattre en tant qu’arme thérapeutique.

Le diabète est souvent associé à l’hypertension artérielle et au surpoids.

Une alimentation trop riche en graisse conduit inévitablement à l’insulino-résistance par le biais de mécanismes mettant en jeu la production hépatique de triglycérides et le stockage dans le tissu adipeux, qui est ensuite moins oxydé par les mitochondries, ce qui entraîne une compétition entre les lipides et les glucides comme substrat énergétique au cours de l’effort. Les excès d’acides gras sont d’abord compensés par une résistance à l’insuline puis, à terme, par un épuisement du pancréas.

Pourquoi l’activité physique est efficace contre le diabète?

On distingue l’activité physique d’endurance avec une intensité moyenne qui est reconnue comme étant hypoglycémiante, de l’activité physique intense qui est hyperglécémiante.

Les activités physiques sont utiles en prévention primaire, secondaire et tertiaire. L’activité physique est un moyen préventif avant, et une thérapie après instalation de la maladie.

Les muscles sont les principaux utilisateurs du glucose. Lors des efforts il doit y avoir un contrôle fin pour maintenir la glycémie dans les normales. Les lipides sont également utilisés par les muscles pour leur fournir de l’énergie.

L’activité physique modérée permet de maintenir une bonne sensibilité à l’insuline.

Pour que l’activité physique soit une véritable thérapeutique il faut respecter quelques règles:

1- Il faut que l’activité physique soit d’intensité moyenne (c’est à dire que l’on est capable de parler pendant l’effort)

2- Il faut programmer l’activité physique

3- Il faut s’auto surveiller en faisant des glycémies avant l’effort, pendant l’effort, et après l’effort

L’activité physique améliore l’estime de soi, l’humeur et la sensation de bien-être ce qui concours à donner envie d’adopter des comportements utiles à la bonne santé comme bien manger et lutter contre la sédentarité.

L’activité physique permet de réduire le poids de corps en diminuant les stocks d’acides gras, et en augmentant la masse musculaire. Elle ne fait pas maigrir seule mais elle permet de diminuer les graisses péri viscérales.

Dès le plus jeune âge l’activité physique doit être encouragée.

Modalités pratiques

• intensité modérée c’est à dire pouvoir parler en faisant du sport, afin de stimuler l’oxydation des lipides plutôt que celle des glucides
• 4 à 5 fois par semaine à raison de 30 minutes par jour
• toute activité physique est bonne à prendre dans la journée (monter les escaliers, réduire le nombre de stations de métro, se déplacer à vélo, aller faire ses courses soi-même et ne pas se faire livrer, etc)
• individualiser l’entraînement en demandant conseil à votre kinésithérapeute